Pour la laïcité
en Europe
(France-Culture, le 8 juin 2003)
Chers auditeurs, bonjour.
Au micro, , Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre
Pensée française. Le sujet que nous allons aborder aujourd’hui
est la question de la laïcité en Europe.
L’Europe pourra-t-elle être un jour laïque, républicaine,
démocratique et sociale ? Cette question nous est souvent posée.
Si par Europe, on entend une notion de continent, alors la réponse est
indubitablement oui. L’Europe sera ce qu’en feront les peuples, les
nations et les Etats libres. En tout cas, si l’on s’inscrit dans la
grande tradition de liberté qui veut que cela soit le droit des peuples
à disposer d’eux-mêmes qui décide de l’avenir
des nations.
Par contre, si l’on entend par Europe, les institutions supranationales
de Bruxelles et de Strasbourg, alors la réponse est non. Cette Europe-là
est cléricale, réactionnaire, antisociale et aux antipodes de la
démocratie.
Dans l’Union européenne actuelle, il y a autant de républiques
que de monarchies. Quel système choisira Bruxelles ? La différence
n’est pas mince entre ces deux régimes politiques. Il a fallu plus
d’une révolution pour bâtir puis consolider la République
dans notre pays pour construire la démocratie et réaliser l’égalité
des citoyens. Notre République est encore aujourd’hui menacée
gravement par l’Europe des régions, politique impulsée par
les eurocrates qui remet en cause l’unité et l’indivisibilité
de la République.
Cherchez la différence
Dans 14 pays sur 15, hormis formellement la France, tous ces pays connaissent
soit des religions d’Etat en Europe du Nord de tradition protestante, soit
des Eglises d’Etat comme en Angleterre et en Grèce, soit des concordats
avec le Vatican dans les pays de tradition catholique. Même le Portugal,
pourtant censé être laïque depuis la Révolution des œillets
de 1974, a maintenu le concordat corporatiste et fasciste de Salazar conclu en
1929.
Un concordat est un accord diplomatique conclu entre un Etat et le Vatican et
qui favorise outrageusement la religion catholique. Dans la plupart des cas, les
prêtres, prélats, bedeaux et sacristains sont payés grassement
sur les fonds publics, et leurs écoles discriminatoires et ségrégatives
sont, elles aussi, payées par l’argent de tous les citoyens au mépris
des convictions personnelles qu’ils peuvent avoir.
Il y a des concordats en France dans la région d’Alsace Moselle,
en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Espagne, au Portugal. Et dans les pays
qui frappent à la porte de l‘Union européenne, le Vatican
s’empresse de conclure les mêmes accords diplomatiques comme en Pologne
et en Slovaquie. Les concordats se répandent comme une lèpre à
travers toute l’Europe.
Dans 14 pays sur 15, hormis la France, les prêtres catholiques, orthodoxes
ou anglicans, les rabbins israélites, les pasteurs protestants, les imams
musulmans peuvent être enseignants dans l’Ecole publique. Dans la
plupart des pays, les religions sont enseignées à l’Ecole
publique et sont considérées comme matière à examen.
Dans un grand nombre de pays, règne encore le délit moyenâgeux
de blasphème. En Allemagne, en Autriche, en Grèce, au Danemark,
en Angleterre, en Espagne, notamment ; il est interdit de critiquer les religions
sous peine d’être traduit devant les tribunaux pénaux. Dans
plusieurs de ces pays, les libres penseurs ont été condamnés
pour avoir critiqué les Eglises.
Dans 15 pays sur 15, les fonds publics sont détournés pour financer
les écoles privées dont l’écrasante majorité
sont d‘origine religieuse. Le Parlement européen a décidé,
il y a quelques années, de rendre obligatoire le financement public des
écoles privées.
Le rôle des traités européens
Le traité de Maastricht de 1992 a introduit dans les champs de compétence
de l‘Union européenne les domaines de l‘Education et de la
Culture. Un enseignant de l’Ecole publique de n’importe quel pays,
sous réserve de la validation de ses compétences, diplômes
et qualifications, pourra venir enseigner dans n’importe quel autre pays
de l’Union européenne. Hors, hormis la France, les religieux de toute
nature peuvent être enseignants dans les Ecoles publiques.
Que se passera-t-il quand un prêtre catholique italien, enseignant du public,
demandera à enseigner en France ? On lui refusera parce que les lois laïques
scolaires et la loi de séparation des Eglises et de l’Etat de 1905
l’interdit expressément. Mais il fera alors appel à la Cour
européenne de Justice pour discrimination et non application du principe
européen de réciprocité. Et comme le droit communautaire
européen est supérieur au droit national de notre pays, la France
sera condamnée et le prêtre pourra enseigner dans notre Ecole publique.
Les traités européens ont pour fonction de créer des dynamiques
de rapprochement sur la base de ce qui est le plus largement répandu en
Europe. Dans ce cas précis, comme dans bien d’autres, la référence
n’est pas la laïcité, mais au contraire le cléricalisme.
En matière de libertés démocratiques fondamentales, on est
aussi en droit de s’interroger. Notre loi de séparation des Eglises
et de l’Etat de 1905 indique dans son premier article « La République
assure la liberté de conscience » et pour l’assurer effectivement,
elle indique dans son article 2 « La République ne reconnaît,
ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ».
On nous objecte souvent que l’article 9 de la Convention européenne
des Droits de l’Homme proclame « la liberté de conscience,
de pensée et de religion », mais la jurisprudence constante de la
Cour européenne de justice considère que ces notions n’impliquent
nullement la laïcité des institutions nationales et la séparation
des Eglises et des Etats. Pour la Cour européenne, ni les religions d’Etat,
ni les délits moyenâgeux de blasphème et les impôts
d’Eglise ne sont contraires à cet article 9. En France, il est interdit
par la loi de 1905 de financer une religion. La législation européenne
le permet au contraire.
Le délit de blasphème
L’actualité a vu, au cours de ces dernières décennies,
des campagnes cléricales se mener contre des affiches de film jugées
blasphématoires par les religieux. Je pense, par exemple, A la dernière
tentation du Christ, à Ave Maria, à Larry Flint, à Amen.
Des procès ont eu lieu pour interdire ces affiches. En France, les cléricaux
les ont tous perdus. Par contre, dans d’autres pays, il n’en a pas
été de même. Lorsque des citoyens de ces pays ont porté
l’affaire devant la Cour européenne de Justice en indiquant que l’interdiction
d’affichage était contraire à l’exercice de leur liberté
de conscience garantie par l’article 9, la Cour européenne les a
déboutés au nom du fait qu’elle ne pouvait ignorer que la
majorité des citoyens du pays concerné était catholique !
Par ailleurs, la Charte européenne des droits fondamentaux garantit la
liberté de religion et de changer de religion mais en aucun cas celle de
n’en avoir aucune, alors que près de 40% des européens n’ont
aucune appartenance et pratique religieuse.
C’est dans ce contexte juridique et institutionnel que se poursuit la discussion
de la future constitution de l’Union européenne. Certaines forces
exigent une référence explicite à la notion d’un «
dieu révélé » dans le préambule de cette constitution.
Le Vatican et la Pologne sont aux avant-postes de cette exigence cléricale.
Helmut Kohl, alors chancelier de l’Allemagne l’avait aussi réclamée
avant d ‘être limogé par les électeurs.
En juin 1997, la Conférence Intergouvernementale d’Amsterdam devait
réviser le Traité de Maastricht. Quelques mois plus tôt, l’Etat
du Vatican proposait d’inclure dans le chapitre F du Traité qui aborde
la question des libertés fondamentales cette phrase : « Le christianisme
est l’héritage culturel des peuples en Europe ». Or, le Vatican
n’est pas membre de l’Union européenne et ne le sera jamais.
Pour adhérer à celle-ci, il faut remplir un certain nombre de conditions
minimales en matière de libertés démocratiques, on le voit
bien actuellement pour la Turquie. Hors, au Vatican, il est interdit d’être
non catholique, d’être syndiqué, de faire grève et c’est
le seul Etat au monde, où il n’y a jamais eu la moindre élection
démocratique. Par ailleurs, c’est l’un des derniers Etats staliniens
au monde, pire que la Corée du Nord. Il y a plus de fonctionnaires à
la Curie romaine que de citoyens du Vatican. Tout appartient à l’Etat,
les entreprises, les commerces, le sol, le sous-sol et les immeubles.
Jean-Paul II se promène dans le monde entier pour prêcher les droits
de l’Homme et la fameuse et fumeuse troisième voie en matière
économique, celle dite « entre le capitalisme et le collectivisme
». On est donc en droit de lui demander pourquoi il n’applique pas
ses théories dans son Etat. Il serait alors un peu plus crédible.
Amsterdam 1997
L’Union européenne a donc refusé de discuter de la proposition
du Vatican car il n’avait pas le droit de débattre des traités
européens. Quelques semaines avant l’ouverture de la Conférence
d’Amsterdam, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et le Portugal
déposaient la même demande que le Vatican.
L’Union européenne a alors adopté une déclaration portant
le numéro 11 qui sera intégrée à l’Acte unique
quand tous les pays auront ratifié les traités européens
; les pays qui adhérent actuellement et aussi ceux qui veulent y adhérer.
Cette déclaration stipule ceci : « L’Union respectera et ne
préjuge pas le statut dont bénéficient, en vertu du doit
national, les Eglises et les associations ou communautés religieuses dans
les Etats membres ».
Cela veut dire, qu’au vu de la diversité des situations dans chaque
pays : religion d’Etat, Eglise d’Etat, concordat et séparation
des Eglises et de l’Etat, l’Union européenne ne peut imposer
un modèle unique. Elle reconnaît donc tous les modèles de
relation entre les religions et les Etats (elle ne préjuge pas) et elle
les protégera en interdisant qu’on les change à l’avenir
quand la ratification sera définitive (d’où le terme : elle
respectera). L’Union européenne intégrera tous les types de
relation dans le droit communautaire européen qui est supérieur
à toutes les législations nationales.
Cette déclaration N°11 ne vise qu’à garantir et à
réactiver les privilèges antidémocratiques des Eglises et
des religions dans les différents pays de l‘Union européenne.
Quand elle sera devenue définitive, aucun peuple, aucune nation, aucun
Etat en Europe ne pourraient jamais remettre en cause les religions d’Etat,
les concordats, les délits de blasphème et les impôts d’Eglise
tels qu’ils existent dans un grand nombre de pays sur le continent européen.
En France, nous ne pourrons alors abroger le statut clérical d’exception
d’Alsace Moselle et les décrets concordataires de 1939 qui régissent
les Territoires d’Outre-Mer. Cette décision européenne est
un véritable déni de démocratie.
Notons aussi la triste comédie du Traité de Nice où l’on
a vu messieurs Chirac et Jospin refuser fièrement que l’on mentionne
« l’héritage humaniste et religieux de l’Europe ».
Ils ont fait supprimer l’héritage humaniste qui n’est, quand
même pas, n’importe quoi, dans l’Europe des Lumières.
Ils ont changé le terme religieux par celui de « spirituel »,
mais uniquement dans la version française. Le texte allemand du traité
dit « spirituel-religieux ». Quelle honte !
L’Europe et le Vatican
Actuellement se discute donc la future constitution européenne. Les lobbys
cléricaux exigent que la déclaration N°11 d’Amsterdam
soit intégrée dans l’article I-51. Et même qu’elle
soit aggravée. L’article I-51 reprend donc le texte de la déclaration
d’Amsterdam et rajoute : « En reconnaissance de leur identité
et leur contribution spécifique , l’Union maintient un dialogue ouvert,
transparent et régulier, avec ces Eglises et organisations ».
C’est, non seulement, le maintien des privilèges antilaïques
et antidémocratiques des Eglises, mais c’est aussi l’officialisation
des religions dans les institutions. C’est la négation de la liberté
absolue de conscience des citoyens des différents pays.
Il y a fort à a parier, au vu de la diversité en Europe, qu’au
grand dam du Vatican, ne figurera pas une référence à Dieu
et au christianisme comme héritage culturel des peuples en Europe dans
la constitution européenne que nous concocte Valery Giscard d’Estaing.
Pour autant, cela ne fera pas de l’Union européenne une institution
laïque. D’abord du fait de l’article clérical numéro
I-51 qui maintient les privilèges des religions. Ensuite pour une deuxième
raison qui a pour nom : le principe de subsidiarité.
Ce principe de subsidiarité est le moteur des institutions européennes
et il a été intégré récemment dans la constitution
française par la décentralisation-régionalisation contre
le principe d’unité de la République et d’égalité
des citoyens. La première fois que ce terme de subsidiarité est
apparu, c’est dans l’encyclique Quadragesimo Anno de Pie XI en 1931.
Il définit ce principe de la manière suivante : “ Que l'autorité
publique abandonne donc aux groupements de rang inférieur le soin des affaires
de moindre importance où se disperserait à l'excès son effort
; elle pourra, dès lors, assurer plus librement, plus puissamment, plus
efficacement les fonctions qui n'appartiennent qu’à elle parce qu'elle
seule peut les remplir : diriger, surveiller, stimuler, contenir, selon que le
comportement, les circonstances ou la nécessité l'exigent”.
Le modèle d’organisation sociale et économique vanté
par le pape est alors le fascisme italien et les syndicats verticaux corporatistes.
Cette idée de subsidiarité a été répandue ensuite
dans la construction de l’Union européenne par cette formule : »
Ne jamais confier à un organisme de rang supérieur ce qui peut être
fait par un organisme de rang inférieur ». Cela semble est le bon
sens même. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit
aisément que c’est un principe réactionnaire.
La subsidiarité contre la République
Quelle est la société où ce principe a été
appliqué pleinement ? Et bien, c’est dans la France d’Ancien
Régime. L’organisme de rang supérieur qu’était
la monarchie ne s’occupait que des pouvoirs régaliens : la police,
l’armée, la justice et la diplomatie. En clair, la guerre et la répression.
Tout le reste, qui fait l’apanage d’une société moderne,
était confié à des organismes de rang inférieur. L’éducation,
l’enseignement, la bienfaisance, les hôpitaux à l’Eglise
catholique. Les impôts étaient collectés par les Fermiers
généraux qui se servaient allégrement au passage. C’était
un véritable désastre social.
Quand les révolutionnaires de 1789 veulent réaliser la démocratie
et l’égalité des citoyens, ils proclament la République
et ils inventent le service public. Ils font l’inverse de l’Ancien
Régime, ils confient les missions d’intérêt général
toujours à des organismes de rang supérieur : les services publics
et l‘administration républicaine nationale, départementale
et municipale. C’est ce qui permet l’égalité effective.
Tout au contraire, la subsidiarité appliquée par l’Union européenne
et la décentralisation votée le 17 mars 2003 à Versailles,
c’est la privatisation des services publics. Ce sont la restauration scolaire,
les Pompes funèbres, le service des eaux, la collecte des ordures, les
crèches, la santé confiés à des entreprises capitalistes
qui sont de rang inférieur par rapport à l’Etat. Quand le
gouvernement demande le prélèvement à la source des impôts
sur la feuille de paie, c’est vouloir faire des patrons les nouveaux Fermiers
généraux.
La subsidiarité, c’est la destruction des acquis républicains
et sociaux. C’est la fin de la République, mais pas la fin de l’Etat
qui voit ses pouvoirs régaliens renforcés pour « diriger,
surveiller, stimuler, contenir » comme le disait Pie XI. Bref, pour réprimer
toujours davantage.
Cette future constitution européenne sera donc cléricale, nul ne
peut en douter aujourd’hui. Est-ce à dire que les dirigeants politiques
européens, de droite comme de gauche, sont tous des croyants ? Absolument
pas ! Mais s’ils utilisent les religions, les Eglises et la doctrine sociale
de l’Eglise catholique contenue dans les encycliques papales , c’est
que les confessions monothéistes ont toujours été pour le
maintien de l’ordre et de l’oppression sociale. C’est ce qui
a fait que ces religions se sont maintenues au fil des siècles.
Monothéisme et oppression sociale
Saint Paul l’a dit dans son Epitre aux Romains, la puissance impérialiste
de l’époque : « Il n’y a pas d’autorité
qui ne vienne de Dieu ou qui soit librement consenti par lui. En conséquence,
l’esclave doit obéir à son maître, comme la femme doit
obéir à son mari ». Dès lors, se révolter contre
l’oppression sociale, c’est désobéir à la volonté
divine.
C’était hier et c’est aujourd’hui. Au troisième
symposium des policiers chrétiens qui s’est tenu du 4 au 8 mai 1998,
sous le titre « Police et Humanisme » ; voilà ce que déclarait
Jean-Pierre Dintilhac, Procureur de la République au Tribunal de Grande
Instance de Paris, présenté comme homme de gauche et socialiste
: « Monseigneur Daloz nous interrogeait tous sur la question de savoir si
l’on pouvait être à la fois policier et chrétien. C’est
à cette question que je souhaite tout d’abord répondre pour
affirmer que, de mon point de vue, non seulement l’on peut être tout
à la fois chrétien et policier mais que tout chrétien doit
être, d’une certaine manière, policier ». Il avait bien
compris la doctrine sociale de l’Eglise.
De la même manière, quand Bonaparte conclut le concordat en 1801,
il ne croit pas en Dieu, mais il explique alors : « Comment avoir de l’ordre
dans un Etat sans religion ? La société ne peut exister dans un
Etat sans religion. La société ne peut exister sans l’inégalité
des fortunes et l’inégalité des fortunes ne peut exister sans
la religion. Quand un homme meurt de faim à côté d’un
autre qui regorge, il lui est impossible d’accéder à cette
différence s’il n’y a pas là une autorité qui
lui dise « Dieu le veut ainsi, il faut qu’il y ait des pauvres et
des riches dans le monde ; mais ensuite et pendant l’éternité
le partage sera fait autrement » ».
Le publiciste catholique Louis Veuillot rajoutera à la fin du XIXème
siècle « Quand on ne croit pas en Dieu, il faut être propriétaire
pour respecter la propriété ».
Agissons pour la laïcité en Europe !
Nous refusons ce vieux monde qui sent le coffre-fort et l’eau bénite.
Nous refusons la future constitution européenne et le principe de subsidiarité.
C’est pourquoi la Fédération nationale de la Libre Pensée
française et l’une des plus importante organisations laïques
d’Angleterre, la National Secular Society viennent de lancer un appel commun
pour la tenue d’un rassemblement laïque européen, à Paris
le samedi 6 décembre 2003 :
- Contre l’Europe vaticane, cléricale et religieuse !
- Contre la préservation des privilèges des religions !
- Contre l’officialisation de leurs existences dans les institutions !
- Pour l’absolue liberté de conscience !
- Pour la laïcité en Europe !
- Pour la séparation des Eglises et des Etats !
La Libre Pensé française et la National Secular Society appellent
toutes les organisations rationalistes, sceptiques, libres penseuses,
humanistes et laïques et les citoyens des différents pays en Europe
à y participer.
Je vous remercie.